Louis ODIER

 

Né en 1748 à Genève et mort dans la même ville en 1817, est un médecin suisse, traducteur et éditeur d'ouvrages et d'essais médicaux anglais pour la plupart.

Il a œuvré à la vaccination contre la variole.


Participation à la revue

  • N° 26 : Confession de Louis Odier 

 

La Confession de Louis Odier est présentée par Philippe Lejeune et Philip Rieder.

Extrait de la présentation :

Louis Odier (1748-1817), étudiant genevois, fait sa médecine à Edimbourg, où il séjourne de 1767 à 1772. En 1771, il saisit une occasion de renouer le contact par lettre avec une amie d’enfance, Suzanne Baux (1750-1778), en lui proposant un pacte d’amitié, qui n’exclut pas la perspective d’un mariage. Conseillé par un sien ami, un capucin défroqué nommé John Fau, il propose à sa correspondante de rebâtir leur relation sur les principes de la raison… Outre la possibilité de contracter un mariage blanc et de nombreuses stratégies plus rhétoriques déployées dans sa cour épistolaire, figure la proposition de rédiger chacun de son côté une Confession. Le terme est ici employé dans un sens qu’on pourrait situer entre l’aveu des fautes et la confession de foi : l’auteur doit avouer les aléas passés de sa relation avec l’autre, mais aussi y afficher les preuves de son engagement. L’objectif avoué par Odier est de se dévoiler l’un à l’autre afin d’asseoir leur relation à venir sur des bases solides. Il résume ainsi l’idéal de sincérité qu’il ambitionne : « Il s’agit de mettre par écrit chacun de notre côté un détail circonstancié de toutes les actions de notre vie et de toutes nos pensées et opinions depuis notre extrême jeunesse, nous attachant à en rechercher les causes et les motifs les plus secrets et les preuves, en partant des principes que j’ai établis. Je vous ferai donc dans chacune de mes lettres un petit extrait de cette espèce de confession, et si cela vous amuse, vous en ferez de même, mais il est essentiel que nous nous promettions mutuellement de n’en montrer l’original à qui que ce soit, pas même l’un à l’autre, du moins avant notre mariage » (Lettre à Suzanne Baux, 28 octobre 1771).

 Suzanne décline la proposition : « Il me serait impossible de me rappeler, et de faire un détail de ma vie, jusqu’à ce jour, les événements en sont si petit, qu’ils échappent à la mémoire » ; elle dit, par ailleurs, qu’elle ne « s’en souvient que confusément » ; elle ajoute « dans ces temps-là je ne réfléchissais guère, et le peu de réflexions que je faisais n’étaient peut être pas fort justes, j’ai beaucoup appris à penser depuis » (Lettre à Louis Odier, s. d.).

 Il va donc faire cavalier seul.

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